Vol en montgolfière: mon expérience

Enfin! Après cinq tentatives, la sixième fut la bonne! En novembre 2020, j’ai acheté des billets pour un tour en montgolfière avec mon chéri. Entre temps, ma mère et mon frère ont fait de même. On s’est mis d’accord sur une date, puis une autre et encore une autre, à chaque fois l’entreprise a annulé à cause du temps. Les poisseux! Jusqu’à ce vendredi 10 mai 2024…

On a reçu un message de confirmation le matin même. Go Beaune, 2h30 de route, rendez-vous à 18h45. Une fois sur place, on découvre qu’on sera 14 dans la nacelle + le pilote.

A plusieurs reprises les membres du personnel lâchent un ballon dans le ciel pour vérifier le sens du vent. A partir de là, nous montons dans des minivans et ils nous conduisent dans un champ à une vingtaine de minutes (ils ont 12 possibilités). Puis, petit briefing du pilote qui nous explique dans quel compartiment de la nacelle on ira, ainsi que les consignes pour l’atterrissage (qu’il faut écouter au risque de se faire disputer par le pilote, n’est-ce pas maman?). On assiste ensuite au gonflage de la montgolfière qui dure environ 30 minutes, d’abord avec des gros ventilateurs, puis des flammes pour qu’elle se redresse toute seule, c’est magique!

Il est 20h! Enfin on grimpe dans la nacelle, puis dans le ciel! Youhou! Le pilote est au centre et gère l’altitude avec des flammes, mais il ne peut pas décider d’où ira la montgolfière, c’est le vent qui décide. Tout au long du vol, il communique avec ses collègues qui nous suivent comme ils peuvent sur Terre. On ne sait pas à l’avance où on atterrira. Au départ on est à 500 mètres d’altitude.

Et au maximum on montera à 1500 mètres. Le vol dure une heure. Le silence là-haut, c’est fou! Seules le déclenchement des flammes fait du bruit, mais entre deux, c’est calme et paisible.

A 21h, on se prépare à atterrir. Il faut atterrir avant le coucher du soleil total, pour avoir de la lumière lors du repliage. On s’aligne et on s’accroupit en se tenant aux cordages à l’intérieur. C’est rapide. Le pilote vise une route de campagne au hasard pour ne pas abîmer les cultures. Une fois posés, il désigne qui peut descendre ou non, petit à petit. Ceux qui restent sautent sur place en même temps pour aider la nacelle à bien se poser.

Une fois sortis, on aide au repliage du ballon. La montgolfière mesure 44 mètres de haut, le ballon doit être vidé de son air, pour cela on s’aligne tous et on le roule en boudin. Les voitures doivent attendre une bonne dizaine de minutes pour pouvoir passer. Puis les organisateurs remettent le ballon dans la remorque, ainsi que la nacelle dans une autre.

C’est quand même long et fastidieux, c’est là que je comprends pourquoi c’est relativement cher, entre le carburant du ballon et des minivans, le temps du repliage, qu’ils font deux fois par jour quand la météo est au beau fixe, j’admire!

Apéro! Le hasard a fait qu’on a atterri à côté d’un petit étang, et ce soir là, le ciel est magnifique, des aurores boréales sont prévues en fin de soirée. On boit un verre de champagne et mange quelques chips au son des croassements des grenouilles. Puis retour en minivans au point de départ.

Retour à la maison vers 1h du matin, la tête pleine de belles images.

Conseil: emportez du répulsif à moustiques! Avec les nombreuses averses ces derniers temps, on en était envahis lors du gonflage et à l’atterrissage. Le lendemain j’avais 7 piqûres sur les mains (ça grattouille!)

Pointe d’humour du pilote: à la question « que fait-on si quelqu’un fait une crise de panique? » Sa réponse: « on le jette par dessus-bord! » Radical et efficace!