La population colombienne est la plus diversifiée culturellement du continent. Voici donc quelques conseils pour apprendre à les connaître sans commettre d’erreurs et vous faire plein d’amis!
Une mosaïque de peuples
L’histoire mouvementée du pays a fait de la société colombienne une mosaïque de peuples où se mélangent les Indigènes, les Espagnols descendants des conquistadors, les Noirs descendants des esclaves amenés d’Afrique. Aujourd’hui la répartition est la suivante : 2% d’Amérindiens, 10,6% de Noirs, 20% de Blancs et 67% de Métisses (origine Blancs et Indigènes) et Mulâtres (origine Blancs et Noirs).
A ces contrastes de peau s’ajoutent les régionalismes. Le Paísa, habitant de la région d’Antioquia, est connu pour son sens de la négociation, le Costeño, de la côte, pour sa bonne humeur et son caractère festif, les Caleñas de Cali pour leur beauté et les habitants de Boyaca pour leur sérieux.
Quant aux authentiques tribus indigènes, elles sont en voie d’extinction car la société moderne à tendance à uniformiser les modes de vie. Dommage!
Caractéristiques des Colombiens
Le peuple colombien se caractérise par sa joie de vivre et son amabilité notamment envers le voyageur. L’art de vivre à la colombienne séduit le touriste qui rencontre un peuple fier, croyant, hédoniste, travailleur, porté sur l’humour et l’autodérision et patriotique. Voici ci-dessous quelques anecdotes à connaître.
– Chez les Colombiens la famille tient une place importante. Beaucoup de Colombiens restent chez leurs parents jusqu’à leurs 30 ans.
– Le Colombien aime prendre son temps, contrairement à la France où l’on dit souvent : « le temps, c’est de l’argent ». En Colombie, il vaut mieux arriver en retard et saluer tout le monde plutôt que d’être à l’heure et ignorer ses collègues.
– Le Colombien n’aime pas dire non. Il accepte toujours même si c’est difficile pour lui. Parfois il accepte, ce qui donne de l’espoir, pour finalement annuler. Je trouve ça un peu ridicule. Autant refuser dès le début!
– Le Colombien n’est pas exclusif en amitié. Ils mettent en avant l’esprit de communauté car ils n’apprécient pas le rejet. Si une fête est organisée, il a tendance à amener des amis.
– Le Colombien aime danser. En Colombie, le pays est vu comme le pays de la salsa, beaucoup de grands danseurs de salsa viennent de ce pays. On m’a nombre de fois proposé de m’apprendre cette danse.
– Le Colombien fera tout pour vous aider même si cela ne leur apporte rien de personnel. Ils n’attendent pas de compensation, c’est quelque chose qu’ils font naturellement mais ils s’attendent à ce que vous les aidiez s’ils sont dans le besoin.
– Le salaire moyen du Colombien est d’environ 250 euros. Laisser un pourboire assure d’un traitement privilégié pour les fois suivantes. La plupart des restaurants, bars et cafés ajoutent 10% de service sur la note ou suggèrent un pourboire de 10%. Dans la rue, les cireurs de chaussures de Bogotá vivent de leurs pourboires. Les portiers des aéroports et hôtels reçoivent généralement quelques pesos par bagage.
Évitez les stéréotypes
Les stéréotypes énervent les Colombiens. Le touriste doit éviter de jouer avec les clichés.
– Demander de la cocaïne à un habitant pour plaisanter est mal pris. Oui il y a une grosse production de cocaïne dans le pays, mais elle est essentiellement vendue et consommée en dehors du pays. Les États-Unis sont les premiers acheteurs suivis par l’Europe. Un comble quand on sait que les États-Unis aident la Colombie financièrement à éradiquer les cultures. D’ailleurs, selon un récent sondage, seulement 1% des Colombiens dit avoir goûté à la cocaïne. Juste goûté. Un chiffre compréhensible étant donné les conséquences du commerce de cette drogue sur le pays et son image.
– Par ailleurs beaucoup de Colombiens ne souhaitent pas être associés à Pablo Escobar, car ils y associent le mal qu’il a causé à la Colombie, le climat de violence qu’il a mis en place et les personnes innocentes touchées. Il ne vaut donc mieux pas parler de lui. Ils ne veulent pas que la Colombie soit une attraction touristique à la mémoire d’Escobar.
– Il faut également éviter d’évoquer la Colombie comme si c’était un pays du Tiers-Monde, car ce pays est en voie de développement. On m’a demandé un jour s’il y avait l’eau courante en Colombie, une question qui aurait pu être évitée.
– Aussi, le touriste doit se renseigner sur les symboles du pays. Il est préférable de ne pas dire à un Colombien que vous aimez manger des tacos et porter un sombrero mexicain. La Colombie est différente du Mexique et des autres pays de la zone. Les Colombiens sont fiers de leur pays.
Si avec tous ces conseils vous n’arrivez pas à vous faire d’amis… 😉
Une réflexion sur « Le peuple Colombien »